L’Université Lac Tanganyika invitée à l’Université Catholique de Bukavu pour célébrer la Journée internationale de la femme

UNIVERSITE DU LAC TANGANYIKA

C’était vendredi 16 Mars 2018 qu’une délégation de l’Université du Lac Tanganyika composée d’un groupe d’Etudiants et du corps administratif s’est rendu à Bukavu en République Démocratique du Congo ( RDC), sur invitation d de l’Université Catholique de Bukavu ( UCB). Une invitation envoyée pour participer à la célébration de la journée internationale des droits de la femme. Plusieurs activités culturelles, sportives et intellectuelles, dont la conférence du Docteur Denis Mukwege « le réparateur des femmes »,  ont marqué l’événement. Fleurette HABONIMANA et Huguette IZOBIMPA, étudiantes et slameuses de l’Université du Lac Tanganyika( ULT)  racontent ce voyage.

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Il est 8h, tout le monde est là. La délégation de l’ULT s’apprête à partir pour Bukavu.  L’équipe de foot de l’ULT  championne du Burundi, celle du basketball féminin ainsi que 3 jeunes Slameuses sont accompagnés par le Recteur de l’ULT et la Secrétaire générale. La forte délégation de plus de vingt personnes se dirige vers Bukavu, au Sud Kivu en RDC avec la noble mission de porter haut la voix de l’Université du Tac Tanganyika sur le plan culturel et sportif.  

A 13h30, nous arrivons dans la ville de Bukavu précisément à l’agence des voitures de transport « Alpha Car Express ». « Nous voici, enfin arrivés ! », soupirent certains de mes camarades. C’est la fatigue qui se lisait sur le visage de la plupart d’entre eux. C’est là où nous devions attendre une délégation de l’Université Catholique de Bukavu pour venir nous récupérer. Sans tarder, la voici dans un bus « coaster » sur lequel était écrit « Université catholique de Bukavu ». Comme le lit-on en lettres d’imprimerie. Tous les étudiants sont sortis pour nous accueillir chaleureusement, sourire aux lèvres. Du coup, nous apercevons une bonne escorte composée de 5 garçons portant des chemises sur lesquelles étaient écrites « Brigade Universitaire de l’UCB ». Oui c’était ceux-là, chargés de veiller sur notre sécurité pendant notre séjour dans  ce pays de Lumumba . « Les gardes du corps ? »,  s’interroge un de mes camarades. Une vraie surprise d’apprendre que ce sont des étudiants. Mais cela nous a poussés aussi à réfléchir par rapport à cette bonne organisation. « Et si notre Université faisait la même chose ? » Une question que certains se posaient. Attendons…

Une visite guidée et des matchs amicaux

Sous une pluie intense, nous arrivons au campus dénommé « KARHALE ». La délégation estudiantine de l’UCB, nous fait visiter quelques auditoires en nous présentant au corps enseignant ainsi qu’aux étudiants.

 

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Le recteur de l’ULT et les étudiants entrain de visiter un des  campus de l’UCB

Comme c’était merveilleux de rencontrer les camarades de l’autre côté de la Rusizi. Une expérience riche. Une courte pause est de mise. C’était pour se préparer aux matchs qu’on allait disputer. Vers 16h30, les joueurs mettent leurs maillots respectifs. C’est à 18h que les matchs prennent fin avec comme score côté football  l’ULT qui a bien corrigé les joueurs de l’UCB à 4 buts contre 1. Et du côté basketball filles, l’UCB  a battu l’ULT avec un score de 48 à 46. Nos sommes rentrés à l’hôtel pour se reposer. Une journée plein de surprises  nous attendait déjà pour le lendemain.

  Une conférence avec des thèmes touchant la jeunesse et les femmes

Nous sommes Samedi le 17/3/2018, nous arrivons au campus dénommé « Bugabo ». Là était attendu des invités d’honneur pour une conférence dédiée à la célébration de la journée internationale des droits de la femme. La salle était bien remplie d’étudiants des deux Universités (ULT et UCB).

C’est à 13h42  que la modératrice déclare ouverte la séance. Et bien, sur un chant à l’unisson, l’hymne national du Congo retenti. Par la suite, le mot d’accueil est prononcé par la ministre de la RDC chargée des questions du Genre (une ancienne  étudiante de la même université).  Après son discours, suit le Recteur de l’Université du Lac Tanganyika. Dans son allocution, il remercie les autorités de l’UCB pour l’initiative et convie les étudiants congolais à venir massivement à notre Université. Et voilà nous basculons dans la conférence proprement dite. Nous avions 3 conférenciers en l’occurrence le  Professeur Nathalie VUMILIYA, enseignante chercheure à l’UCB ; Professeur Evariste NGAYIMPENDA, Recteur de l’ULT et enfin l’homme qui répare les femmes, Directeur de la Fondation PANZI, Dr. Denis MUKWEGE. Les thèmes étaient dégagés comme suit:

  1. « la Révision du code de la famille à l’égard du statut de la femme : progrès ou conflit au sein des ménages ? » Par Madame Nathalie VUMILIYA
  2. « Impact sur l’intégration de la jeunesse estudiantine dans le développement d’un Etat. Cas de la Région des Grands Lacs » Par Monsieur Evariste NGAYIMPENDA
  3. « L’autonomisation de la femme dans la Région des Grands Lacs, piste de développement pour notre Région » Par Dr. Denis MUKWEGE

 

Les trois conférenciers sont revenus à chaque fois sur la responsabilité individuelle. Pour Madame Nathalie VUMILIYA « l’homme doit travailler main dans la main avec la femme. Il doit y avoir une fidélité réciproque des époux ». La révision du Code de la famille en 2016 a changé le statut de la femme. Aujourd’hui l’homme et la femme ont les mêmes droits en famille.

Pour le Recteur Evariste lui il interpelle  la jeunesse à une prise de conscience de ce qu’ils sont pour réaliser leur destin. Et par là, il évoque les deux ennemis de la jeunesse en Afrique : la mauvaise gouvernance et les crises répétitives. En même temps il évoque l’importance de l’Education dans l’avenir des jeunes, perçus comme les futurs dirigeants. Il a terminé en proposant aux gouvernements des 2 pays de mettre en œuvre des politiques qui sont réellement porteuses des intérêts pour les jeunes.

Quant au Dr. Denis MUKWEGE, il est revenu sur les cas des femmes qui subissent des violences sexuelles au Congo. Il conçoit « le viol comme une arme de guerre ». Pour lui, « le crime n’est pas seulement la tuerie mais aussi le viol qui est une guerre  utilisant des armes qui ne sont pas visibles. » Il en appelle à la responsabilité individuelle.  Tout être humain est appelé à lutter contre les violences basées sur le genre. Il soutient l’autonomisation de la femme qui se présente comme une capacité à trouver en soi et par soi même la loi de sa pensée et de son action.

Le clou du spectacle : Le slam et l’élection Miss UCB

Toujours dans la joie de la fête internationale dédiée à la femme, était prévu une soirée dansante, l’ élection Miss UCB 2018, karaoké, Slam, tout cela accompagné par de bonnes dégustations au menu. Des acclamations retentissaient dans la salle  à l'arrivée des invités burundais. Les slameuses Lyca Lyca Mugisha , Fleurette Habonimana et Huguette Izobimpa en pagne reflétaient  l'image de la femme africaine. 
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Un texte slam dressant le portrait de la femme forte restera un bon souvenir, un bon cadeau adressé à nos frères étudiants de l'UCB. La soirée s'est  clôturée par une piste ouverte avec  l'étudiant de l'université du Lac Tanganyika très connu sous le pseudonyme  D.J. Mahwi  balançant des morceaux à couper le souffle. La visite aura duré trois jours.  

 

                                                                                                                                 Fleurette HABONIMANA et Huguette IZOBIMPA

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