La jeunesse, une médaille à double revers

UNIVERSITE DU LAC TANGANYIKA

La jeunesse serait responsable de tout malheur issu de sa décision en matière de la participation politique. Selon Me Pascal NTAHONKURIYE, l’intolérance politique affichée par les jeunes constitue un obstacle de leur propre développement.

La paix, la sécurité, le respect des droits de l’homme constituent un passage obligé pour que la Région des Grands Lacs avance dans la voie démocratique et dans le chemin vers le développement durable.

La paix qui se définit comme un état où le droit de l’homme est connu et respecté relève d’une complémentarité entre tous les facteurs de la démocratie. Il est impossible de prétendre à une démocratie dans une société où le droit d’expression, d’association politique ou non, n’est pas reconnu.

Selon le juriste Pascal Ntahonkuriye, La tolérance politique chez les jeunes affiliés ou non aux partis politiques serait un bon départ pour la promotion d’une démocratie au Burundi. Cette thématique faisait objet d’un débat conjointement organisé par le club « les Amis de Pierre Bourdieu » et l’association CIVICUS, que ce conférencier a animé le vendredi 18 Janvier, 2019, à l’Université du Lac Tanganyika.

D’après lui, la tolérance politique suppose l’action de supporter ou accepter les idées différentes des siennes. Selon ce même conférencier, lors de la crise de 2015 au Burundi, les jeunes ont été victimes de leurs propres actes. La participation politique est certes un droit mais la non-violence est un devoir. La jeunesse burundaise doit apprendre à cohabiter et promouvoir son unité dans sa diversité.

Pour ne plus retomber dans le même piège, les organisations des jeunes et les Institutions Etatiques ont l’obligation de de renforcer les capacités des jeunes en matière de la non- violence car comme disait sage M.M. Gandhi, « l’humanité s’enfonce dans sa propre détérioration, si le monde n’adopte pas la non-violence » ; Lit-on dans la voie de la non-violence. Dans la Région des Grands Lacs, les manifestations seraient parquées toujours par la violence commise soit par les manifestants eux même soit par les forces étatiques. La répression des manifestations est un moyen d’écarter les jeunes dans la vie politique selon un participant du débat. Toutefois, « ceux qui tirent profit des destructions sont des politiciens qui visent leurs propres intérêts ». De marteler le conférencier. Malgré tout, un penseur du XVIIIe siècle comprenait la participation politique non pas comme une faveur, mais comme un droit dont personne ne devrait empêcher l’exercice. « Né citoyen d’un Etat libre et membre du citoyen, quelques faibles influences que puisse avoir ma voix dans les affaires publiques,  le droit d’y voter suffit pour m’imposer le droit de m’en instruire » disait Jean Jacques Rousseau dans du contrat social ou principe du droit politique. Les jeunes doivent comprendre que « pour faire face à son ennemi, il faut travailler avec lui et le faire son associé » ; disait Mandela Comme la guerre des idées ne se fait pas individuellement, la violence se verra exclue du jeu tout en se rappelant que la jeunesse constitue une fondation de toute société progressiste.

                                                                                                                                                                        Thierry BAMPOYIKI

Add new comment

Restricted HTML

  • You can align images (data-align="center"), but also videos, blockquotes, and so on.
  • You can caption images (data-caption="Text"), but also videos, blockquotes, and so on.